Le Théâtre des Beaux Arts de Bordeaux a le plaisir d’accueillir l’équipe du Jazz Chamber Orchestra.

 

Frédéric Lasnier pouvez-vous vous présenter aux visiteurs du site du Théâtre des Beaux-arts ?
Le Jazz Chamber Orchestra a été créé en 1988 par Nicolas Bardinet et Alain Barrabès. C’est un quintet de jazz des années 1920 – 1930, à l’époque, le jazz était joué pour faire danser. Notre idée, sur le plan musical, est de réduire pour cinq musiciens les partitions des grands orchestres. Sur le plan scénique, on a toujours aimé le contact avec le public et mettre de l’humour dans notre musique. Nous aimons l’idée des personnages-musiciens et depuis toujours, de façon régulière, on travaille un spectacle. 

Du 30 janvier au 08 février 2020 vous serez au Théâtre des Beaux-Arts à Bordeaux pour participer au projet Jazz Chamber Orchestra. Pouvez-vous nous pitcher le spectacle et nous présenter votre rôle dans celui-ci ?
Le spectacle raconte l’histoire d’un quintet de jazz (nous), qui autrefois était un grand orchestre avec 17 musiciens et aujourd’hui ne se compose plus que de 5 musiciens. Mon personnage, qui s’appelle Frédéric Lasnier, est spécialiste des big bands américains. Il est un peu perché, illuminé. Avant le début du spectacle, il va serrer la main de chaque personne du public en se présentant, en disant « Bonjour je suis Frédéric Lasnier, spécialiste des big bands américains ». Les spectateurs n’en ont un peu rien à faire, c’est ce qui est intéressant. Ça donne un petit peu le ton de ce qui va se passer après. Tous les musiciens de ce quintet se prennent pour un big band et raconte simultanément l’histoire de ces formations.

« Quand on est dans une situation où les gens ne sont pas là pour nous, on doit toujours s’adapter, donc c’est un peu de l’improvisation. Jouer dans un théâtre exige de mettre de l’ordre dans tout ça. » Frédéric Lasnier

Est-ce que vous pouvez nous raconter l’histoire du Jazz Chamber Orchestra, nous présenter le groupe, ses musiciens ? Quels instruments constituent l’orchestre ?
Le groupe évolue tout le temps. Actuellement, il y a, à la clarinette, Denis Girault, qui est arrivé il y a juste un an. Au trombone, Cyril Dubilé, qui est musicien dans le big band de l’armée de l’air à Paris. Tous les deux, musicalement, se partagent les pupitres des « souffleurs » . Moi je tiens mon rôle de contrebassiste. Laurent Mastella est au banjo ou à la guitare. Jérôme Martin est à la batterie et au washboard. C’est la planche à laver. On peut presque dire que c’est l’ancêtre de la batterie. Nous sommes trois à la rythmique : batterie, contrebasse, banjo ou guitare. Tout le monde chante ; on mélange des standards des années 1920 avec des chansons swing sur lesquelles on ajoute des paroles. 

Avez-vous l’habitude de jouer en dehors de salle de concerts ou dans des lieux dont ce n’est pas la vocation ? Comment vous est venu l’idée de jouer au théâtre ?
On a l’habitude de jouer dans des petits théâtres. Pour nous c’est très agréable, parce que les gens sont là pour nous. D’habitude, quand nous jouons dans des soirées de gala, où nous ne sommes pas l’objet de la soirée, nous devons, comme pour un spectacle de rue , aller « chercher » le spectateur, on doit l’accrocher. Au théâtre, c’est différent, les gens viennent ici, ils sont disponibles, ils sont attentifs. L’idée de venir jouer au théâtre est venue tout simplement de nos prestations dans toutes ces soirées de gala ou privées dans lesquelles il nous est demandé de jouer pendant que les gens mangent, boivent, etc… Nous avons toujours aimé ces soirées, parce qu’elles nous permettaient d’essayer de nouveaux morceaux, de travailler, le contact avec les gens . Quand on est dans une situation où les gens ne sont pas là pour nous, on doit toujours s’adapter, donc c’est un peu de l’improvisation. Aller jouer dans un théâtre est l’occasion de mettre de l’ordre, exige un minimum d’écriture dans tout ça. 

Comment avez-vous concilié les exigences d’un concert de musique à celles d’une scène théâtrale ? Est-ce qu’il y a eu un travail particulier sur la mise en scène ou est-ce que le but était de transposer un concert brut dans un lieu atypique, donc le Théâtre des Beaux-Arts, à Bordeaux ?
Il y a deux partitions pour le musicien : la partition musicale et la partition scénique.
On essaye de faire en sorte que le déroulé du concert ait un certain rythme. De plus, il y a ce scénario même si on est dans un concert. Il se passe des choses entre les musiciens, il se passe des choses avec le public. D’ailleurs dans l’histoire des big bands américains et de tous les musiciens jouant du vieux jazz, il y avait l’idée de faire le show. Parmi les musiciens de l’époque, il y avait ceux qui jouaient juste un instrument puis ceux qui chantaient et dansaient. C’est tout ceci qui fait qu’on est très proche de ce qu’on peut présenter à un théâtre, ou du moins, on l’espère. 

« Il y a deux partitions pour le musicien : la partition musicale et la partition scénique. […] Après il y a ce scénario, cette présence des personnages, même si on est dans un concert, il se passe des choses entre les personnages, il se passe des choses avec le public. » Frédéric Lasnier

A quoi devons-nous nous attendre ? Est-ce un concert pur et dur ou est-ce mis en scène, théâtralisé ?
Pour ce qui me concerne, je fais régulièrement des stages de clown et Jérôme Martin est un clown musicien qui a ses propres one-man-shows. Mais ce n’est pas un spectacle de clown…
C’est un concert pour lequel on a travaillé la mise en scène. 

Quels sont les musiciens et les artistes qui vous inspirent le plus ?
Sur le plan musical, on s’inspire beaucoup de ces grands big bands des années 1930. Celui que je préfère personnellement, est celui de Duke Ellington. Son orchestre jouait au Cotton Club à New York. Puis, dans les musiciens de cette époque qui avait le sens du show, il y avait le pianiste Fats Waller. Il avait la capacité de jouer au piano des choses très difficiles tout en chantant et en captant l’attention du public avec ses yeux. Ensuite, sur le plan scénique, nous sommes très fans des Deschiens, du Quatuor.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le répertoire que vous interprèterez ?
Notre répertoire s’appuie sur les morceaux de Count Basie, Duke Ellington, Fats Waller, qu’on arrange à notre façon en gardant en tête la manière dont ils jouaient à l’époque. On réalise en commun une adaptation, comme un orchestre de chambre peut parfois adapter une œuvre symphonique. Jazz Chamber Orchestra veut d’ailleurs dire « orchestre de chambre de jazz ». Ensuite, on mélange avec des chansons de notre cru en termes de musiques et paroles, mais aussi avec des standards de jazz sur lesquels on imagine des paroles. 

Comment l’avez-vous composé ?
Il y a un fil conducteur : c’est Frédéric Lasnier qui parle des big bands américains, et c’est un concert de jazz comme si on était un big band. Cela étant, les chansons abordent des sujets assez divers et personnels. 

À quel public s’adresse votre spectacle ?
Il s’adresse à tout public. Il arrive régulièrement qu’on joue devant un public qui n’est pas familier avec le jazz. C’est un jazz festif, pétillant, ça pousse à la convivialité, à la fête.

Que diriez-vous à un spectateur hésitant pour le convaincre à venir voir une de vos représentations au Théâtre des Beaux-Arts ?
Venez passer un bon moment avec nous, avec ces 5 musiciens qui adorent ce qu’ils font et se prennent pour un big band de jazz…(rires)

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